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03/12/2010

Adhérence (mathématiques)

Adhérence (mathématiques)

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En topologie, l'adhérence d'une partie d'un espace topologique est le plus petit ensemble fermé contenant cette partie. On retrouve cette notion particulièrement dans la convergence de suites dans les espaces métriques avec la notion de valeur d'adhérence.

Sommaire

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Définitions [modifier]

En topologie, l'adhérence d'une partie X d'un espace topologique E est le plus petit ensemble fermé de E qui contienne X.

L'existence d'un tel fermé est claire : il existe au moins un fermé contenant X, à savoir l'espace E lui-même ; d'autre part, l'intersection de tous les fermés contenant X est un fermé contenant X, et est le plus petit ayant cette propriété.

L'adhérence de X est aussi appelée fermeture de X et se note souvent overline{X}.

On dit d'un point x de E qu'il est adhérent à X lorsque tout voisinage de x rencontre X.

Caractérisations [modifier]

Ensemble des points adhérents [modifier]

Article détaillé : point adhérent.

L'adhérence de X est égale à l'ensemble des points qui lui sont adhérents.

En effet :

  1. Si le point x de E est adhérent à X, il ne peut appartenir à l'ouvert E-overline{X}, car celui-ci serait alors un voisinage de x ne rencontrant pas X ; donc il appartient à overline{X}.
  2. Si le point x de E n'est pas adhérent à X, il existe un voisinage de x qui ne rencontre pas X ; ce voisinage contient un ouvert U qui contient x et ne rencontre pas X. Il s'ensuit que le complémentaire de U dans E est un fermé qui contient X, et donc qui contient overline{X}. Puisque x est dans Ux n'est pas dans overline{X}.

Intuitivement, l'adhérence d'une partie X contient tous les points de l'espace qui sont dans X ou qui sont trop près de X pour que l'on puisse y « bricoler » localement sans toucher à X.

Espaces métriques et suites [modifier]

Dans un espace métrique (la topologie est issue d'une distance sur l'espace considéré), l'adhérence d'un ensemble X de E est l'ensemble contenant toutes les limites de suitesconvergentes dans E et formées des éléments de X.

Exemples [modifier]

Caractère archimédien de mathbb R : l'ensemble des réels mathbb R est l'adhérence de l'ensemble des rationnels mathbb Q. En effet, tout ouvert contenant un irrationnel contient un rationnel. Tout irrationnel est donc dans l'adhérence de mathbb Q.

L'adhérence d'un intervalle de mathbb R, c'est l'intervalle fermé de mêmes bornes : l'adhérence de ]-infty,a[ est l'intervalle ]-infty,a].

Assez souvent on parle de bar{mathbb{R}} comme adhérence de mathbb{R}, mais cette notion veut simplement dire qu'on étend la notion de convergence aux valeurs infinies : ainsi la suite des entiers converge dans bar{mathbb{R}} vers +infty. Cela permet de donner un sens différent à la notion de divergence : ce qui diverge n'admet pas de limite, fût elle infinie. C'est le concept de droite réelle achevée.

Densité [modifier]

Article détaillé : Densité (mathématiques).

On dit qu'une partie X d'un espace topologique E est dense lorsque son adhérence est l'espace E tout entier. Une telle partie se caractérise donc par le fait que tout ouvert non vide en contient un point.

Ainsi, le caractère archimédien de mathbb{R} fait que mathbb{Q} est dense dans mathbb{R}.

Un point x de X est dense si {x} est dense. On l'appelle parfois aussi point générique.

Intuitivement, les parties denses d'un espace sont donc des parties qui sont très grosses : on ne peut pas les éviter.

Pièges [modifier]

Boules ouvertes et boules fermées [modifier]

Dans un espace métrique, on définit des boules ouvertes et des boules fermées, et la tentation est grande d'utiliser B_f=overline B dans ce cadre. Il est vrai que dans un certain nombre de cas, cela marche bien, notamment les mathbb R^n avec la distance usuelle, et plus généralement pour la distance Vert x-yVert, dans un espace vectoriel normé...

Néanmoins, c'est faux en général ; voyons l'exemple le plus simple : soit un ensemble E, avec au moins deux éléments. On définit une métrique dessus ainsi : la distance entre deux points distincts est 1. La boule ouverte de rayon 1 centrée en un point est donc ce point. La boule fermée de rayon 1 centrée en un point est donc l'espace entier. L'adhérence de la boule ouverte de rayon 1 centrée en un point est le point.

Si dans le cadre d'espaces vectoriels sur mathbb{R} ou mathbb{C} normés de dimension finie, les propriétés de l'adhérence restent assez intuitives, il faut aussi se méfier des caractéristiques des espaces de dimension infinie.

Un point c'est petit [modifier]

Considérons l'ensemble mathbb{N} des entiers naturels. On y définit une topologie (via des fermés) de la façon suivante :

  • un ensemble fini d'entiers non nuls est fermé ;
  • l'espace entier est fermé.

Dans ce cas, l'adhérence de {0} est l'espace mathbb{N} tout entier, ce qui signifie qu'on ne peut pas mettre le point 0 de côté pour travailler au voisinage d'un autre point. C'est un point dense/générique.

NB : en géométrie algébrique, ce genre de situation est très courant, car l'espace de base, le spectre d'anneau, vérifie souvent ce genre de propriétés ; en fait, cet exemple esthoméomorphe à Spec,mathbb Z par simple substitution des nombres premiers aux entiers non nuls.

Voir aussi [modifier]

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